Le syndrome chronique d'effort des avant-bras est souvent mieux connu des motards ("arm-pump") que des médecins. Le diagnostic est parfois retardé pas des explorations inutiles traduisant l'errance diagnostique habituelle (Electromyogramme, Doppler...). C'est l'histoire caractéristique de cette pathologie chez des motards mais parfois aussi des windsurfeurs, grimpeurs, musiciens... qui permet d'en évoquer l'hypothèse qu'une mesure des pressions musculaires viendra confirmer.
Le traitement initial recherchera une "technopathie" éventuelle qui pourrait alors être corrigée mais, une fois constitué, ce syndrome ne répond que rarement aux techniques de warm up et d'étirements et le choix thérapeutique sera fera entre l'arrêt du sport causal (souvent difficile à faire accepter au jeune sportif) et l'ouverture de la loge musculaire causale (habituellement la loge antérieure superficielle +/- loge postéro-externe, dans notre expérience l'ouverture de la "loge profonde" ne se justifie pas).
Les techniques "classiques" nécessitent un large abord disgracieux source d'hématomes et d'adhérences profondes, elles ne donnent d'ailleurs pas de meilleurs résutats statistiques que la technique d'aponévrotomie endoscopique mini-invasive que nous avons décrite (aponévrotomie endoscopique à l'avant-bras) qui permet à 80% de nos motards une reprise des entraînements et de la compétition avec de très rares complications.
Dr Didier FONTÈS (Pdt Honoraire de l'European Wrist Arthroscopy Society)